mardi 16 septembre 2014

Les Marmites du Diable à Dumbéa, suivez Mathilde!

Grand soleil sur Nouméa, c'est l'occasion d'aller voir les belles couleurs turquoises des Marmites ("bassins") de la Rivière de Dumbea. Nous partons tard et ce n'était pas une bonne idée car ne connaissant pas le chemin nous avons perdu pas mal de temps à chercher.
Le départ, se situe à Dumbea. Pas loin du Parc Fayard, il y a un panneau qui indique le Parc forestier de Dumbea, en venant de Nouméa il faut tourner à droite à ce panneau. Là, on continue tout droit jusqu'à la fin de la route, un petit parking sur la droite permet de se garer. A pied, on continue quelques mètres sur la route puis à gauche on devine un sentier sur les cailloux.
Là on suit le chemin et à une intersection on tourne à droite.

 

Vous verrez trois points rouges sur un tronc d'arbre.













A une autre intersection, on continue tout droit (pas de panneau!)
On peut voir, encore deux points rouges peints sur un arbre, nous rassurant de la bonne direction.
Puis ensuite, le premier panneau. C'est à gauche, les marmites!

Là on arrive bientôt à la rivière qu'il faut suivre vers la droite jusqu'à un passage où l'on doit traverser.

 On voit de l'autre côté un sentier bien tracé avec un tronc d'arbre devant.
Le chemin fait des fois quelques surprises...
 Là on arrive à un jolie coin au bord de l'eau avec quelques "cairns"



Ensuite, il faut suivre la rivière à gauche.
 Le chemin monte un peu... On surplombe la rivière.

A une intersection, on a pris à gauche mais nous pensons qu'à droite le chemin mène à un autre spot au bord de l'eau.




A un moment le chemin disparaît un peu, il faut continuer sur les rochers et remonter un peu plus loin, on voit le sentier qui se redessine de manière étroite à bord de falaise. Ensuite, le chemin est très glissant avec de la terre comme de la glaise, attention!
On surplombe des bassins où il est facile de descendre en escaladant, beautiful!








L'erreur que nous avons faite est d'être partie trop tard car le ciel à côté des montagnes se couvre de nuages en début d'après-midi. Sans soleil, les couleurs perdent de leur éclat.

Durée : 3h Aller/Retour sans se perdre!
Difficulté : facile sauf par temps de pluie, glissant!
Distance : ?

jeudi 11 septembre 2014

Une tribu à l'Ouest et une tribu à l'Est avec Maïlys sous la pluie

     Maïlys, couchsurfeuse et voyageuse au long cours, fait escale pour trois semaines en Nouvelle-Calédonie. Malheureusement le temps n'est pas au soleil mais nous ne nous décourageons pas.
 Vers Bourail, la tribu de Ouaoué
     Nous partons la première fois deux jours vers Bourail, dans l'Ouest. Une promenade sous les nuages vers le bonhomme de bourail et les trois baies comme je l'avais déjà fait début Juin.  Avec Maxime, rencontré à l'Auberge, nous sommes tous les trois attendus à la tribu de Ouaoué (une "tribu" est un "village kanak") situé juste avant Bourail, accessible en voiture de ville.

Nous avons choisi cet endroit car on peut visiter la grotte de Ouaoué. Nous sommes accueillis par une femme kanak assez âgée, très engagée dans la défense de l'environnement et qui aime raconter ses voyages ou écouter les périples des autres. Tèl : 416463 912114 1000F/pers/jour + 1500F/pers pour le repas. Le terrain, entre la maison commune et l'église/terrain de basket pour poser les tentes est impeccable, il y a même un foyer pour le feu. Il y a des sanitaires et une grande table dans la maison commune mais ce n'est pas très propre.
 
Le coin camping et la maison commune

La maison de notre hôte
L'église et le terrain de basket derrière
Un futur cocotier?
Pleins d'Epines du Christ
Rencontre avec un gentil chien
L'accueil en tribu est bon marché et le confort très basique mais c'est le meilleur moyen de découvrir la nature, la culture locale et les modes de vie traditionnels. Comme la pluie est tombée toute la nuit nous ne pouvons pas aller au grotte.
du petit déjeuner et allons faire un tour entre deux averses sur la plage de Poé. La marée est très basse et du coup nous pouvons marcher autour des patates de corail mais les poissons ne sont pas très présents. La plage déserte et longue à perte de vue est magnifique même sous les nuages. Nous reprenons la route, à peu près 2h30 jusqu'à Nouméa. Sur le chemin, nous montons au village de Farino, village installé au sommet d'une colline qui offre une très belle vue sur la plaine et le lagon. Nous avons suivi pendant un moment la pancarte "point de vue" mais sans jamais trouvé l'endroit, la route tant qu'à elle était très agréable. Cette première sortie avec notre vieille voiture s'est plutôt bien passé sur la route même si elle plafonne qu'à 100km/h et que la moyenne ici c'est 130km/h.
Un grand Banian!
 Vers Thio, la tribu de Ouindo
Pour notre deuxième sortie, nous choissisons l'Est : direction Thio. Le but c'est une sortie à cheval au ranch "les 3 boucles" 6000F la demi journée avec le repas compris. Tèl : 445113.
Nous réservons une nuit en camping dans la Tribu de Ouindo (pas loin du ranch) surnommé "Kaspa" (= casse pas la tête) Tèl : 834838 500F/pers/nuit + 1500/pers le repas. La route transversale qui mène à Thio est très belle, vallonée, en bon état. Nous allons voir le point Info de Thio pour savoir ce qu'il est faisable par temps de pluie car nous savons déjà depuis le matin que la randonnée à cheval est annulée car il y a trop de boue. Nous rencontrons Armelle, qui y travaille et est intérissable sur sa région. Nous partons vers la tribu assez tard en sachant que demain nous pouvons aller voir les plages et le cimetière des japonais. La route qui mène à la tribu de Ouindo est praticable avec une voiture de ville mais pas en très bon état. Finalement notre voiture n'est pas si basse que ça! Nous sommes accueillis par Ella et Auguste, un couple extraordinaire avec qui nous avons beaucoup partagés. Ella a peint tous les poteaux de leur maison et c'est vraiment gaie!

Quand nous arrivons, il y aussi la personne qui s'occupe du cinéma itinérant sur l'île, quel job! Nous partageons tous ensemble une bonne tasse de thé, bien agréable par ce temps frais et humide. Vu la pluie qui tombe, le terrain pour poser la tente s'est transformer en grande flaque de boue. Du coup, Ella nous invite à nous installer dans une chambre avec un lit et un lit superposé. Ouf! Nous mangeons tous les trois un bougna marmite, le plat local avec du taro, manioc, banane, chou kanak... Nous découvrons pleins d'aliments peu connus. Ella et Auguste sont très intéressés par le voyage au Japon de Maïlis et nous partons dans une discussion autour du monde. Le lendemain matin, nous sommes levées assez tôt et passons notre mâtinée à discuter avec eux. L'occasion pour nous de poser pleins de questions sur la culture kanak et pour Ella de lire le carnet de voyage de Maïlys au Japon. Ella nous explique qu'ils ont tous un prénom dans leur langue, souvent en lien avec la nature. Pour moi ce sera Mwea, la lune et pour Maïlys, Kania, le soleil. La Nouvelle-Calédonie ne comprends pas qu'un dialecte. Ici, c'est le "xâracuu" (langue de Thio="Coö"). "Kwié" ("pluie") tombe encore et encore. Nous partons, les bras chargés d'oranges, de chouchous et de citrons, avec regrets car nous étions si bien chez eux! L'objectif c'est de faire découvrir le chouchou à Maïlys (=christophine).
Nous repartons vers Thio et faisons une petite pause au point info, dire bonjour à Armelle, visiter le musée autour la mine qui est très détaillé donc pour nous qui ne connaissons pas grand chose ce n'est pas très intéressant, il y a tout de même pas mal de vieilles photos qui représentent pas mal ce qu'était le travail de la mine au fil des années. Thio fut pendant longtemps la capitale du Nickel, ce sont les mines qui firent sa prospérité. Il y a possibilité de visiter les mines à certaines dates. Tèl point info : 448033/753577 thio-tourisme@canl.nc www.thio.nc
Nous allons ensuite faire un tour au cimetière japonais, site près de la rivière.
Un petit point historique = "En Nouvelle-Calédonie, le nickel, découvert en 1864, génère une importante activité minière à partir de 1873 et un fort besoin en main-d'oeuvre. Le travail sur mine concerne d'abord les autochtones puis les Mélanésiens des îles voisines ainsi que quelques Chinois arrivés en 1884 et enfin les transportés du bagne dans le cadre des "contrats de chair humaine". La société Le Nickel, principal exploitant des mines de Thio, s'intéresse alors à la main d'oeuvre asiatique pour recruter des ouvriers sur mine. Grâce à d'âpres négociations, un accord est conclu en novembre 1891, obligeant notamment la SLN à ne traiter que par l'intermédiaire de la société japonaise, Yoshisa, qui se constitue pour recruter les travailleurs japonais. C'est à bors du Hiroshima Maru, que 599 travailleurs, un surveillant général, un médecin et trois interprètes débarquent à Thio le 25 Janvier 1892. Rapidement, les ouvriers se révoltent et déposent plaintes relatives à leurs conditions de travail et à leur traitement. Le gouvernement impérial du Japon intervient et exige alors que ses ressortissants soient traités comme des travailleurs libres, à pied d'égalité avec les travailleurs européens. Ainsi, à partir de 1900, les émigrants japonais sont soumis à la juridiction du consulat nippon avec la liberté d'établisseent et de circulation. En outre, leur contrat comporte dès 1892 des clauses relatives au salaire, aux soins médicaux, à la nourriture exclusivement japonaise notamment, et ne cesse d'évolue en leur faveur. De 1892 jusqu'au dernier convoi de 1919, 5575 Japonais sous contrat débarquent en Nouvelle-Calédonie. En 1918, ils seraient près de 2500 à s'être établis à la fin de leur contrat sur l'ensemble de la Grande Terre.
En Décembre 1941, l'attaque de Pearl Harbor précipite le Pacifique dans le Seconde Guerre Mondiale En Nouvelle-Calédonie, les ressortissants japonais et français d'origine japonaise sont alors soupçonnés d'espionnage. Ils sont enfermés à Nouville et leurs biens mis sous sequestre avant d'être transférés vers l'Australie puis rapatriés au Japon à la fin de la guerre. Très peu reviendront en Nouvelle-Calédonie."
(Sources : Linda Talbi)




Après ce petit retour dans le passé, nous faisons notre pause déjeuner à l'abri du point info, un petit café et nous reprenons la route vers la plage d'Ouroué mais nous nous perdons et désorienté nous allons vers la route à horaires vers Canala qui n'a aucun intérêt par temps de pluie à part d'être dangereuse. Par temps ensolleillé nous y serions allé car paraît-il que cette route est magnifique. Il faut juste respecter l'heure de passage. Elle est si étroite qu'elle n'est ouverte, alternativement, que dans un seul sens, selon un horaire à respecter.  De Thio à Canala, les heures impaires de 5h à 17h. Dans le sens inverse, pendant 20min les heures paires de 6h à 18h20.
Nous trouvons finalement le chemin vers la plage d'Ouroué mais la route est trop en mauvaise état et la pluie nous fait faire demi-tour. Là, nous commençons à longer la côte Est vers la plage de sable blanc de Moara où l'on peut rencontrer le Dugong.

Cette route n'est pas en très bon état mais nous avons réussi à passer. C'est à l'opposé de la côte Ouest, très verdoyant, sauvage et nous croisons quasiment personne. Un local nous interpelle car il se demande ce que l'on fait là, il croit que nous sommes perdues! La plage est jolie mais ne nous attardons pas car il pleut et nous devons revenir à Nouméa. Quelle aventure dans l'Est ! ;-)
La raison nous aurait pousser à rester au chaud et au sec chez soi mais finalement ces deux jours ont été l'occasion de belles rencontres!